Résumé :
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Durant quatre ans, une guerre civile oppose les États-Unis d'Amérique (l'Union) à onze États sécessionnistes du Sud (la Confédération). Ce conflit trouve son origine dans le système de l'esclavage, sur lequel repose toute l'économie agricole du Sud, mais qui se trouve contesté par l'essor du mouvement abolitionniste. L'élection d'Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis, en novembre 1860, provoque la sécession des États du Sud, qui voient en lui une menace pour le système esclavagiste. La guerre de Sécession éclate officiellement en avril 1861, lorsque les troupes nordistes ravitaillant un fort de Caroline du Sud, Fort Sumter, essuient le feu des Confédérés. Malgré la supériorité démographique, militaire et économique de l'Union, qui impose au Sud un blocus à partir de 1862, le conflit s'éternise et ne s'achève qu'après la reddition du général Lee devant le général Grant à Appomattox en avril 1865. Ayant causé la mort de six cent mille hommes et la ruine de plusieurs États du Sud ravagés par les combats, la guerre de Sécession libère quatre millions d'esclaves, mais ne met pas un terme à la ségrégation qui perdure jusqu'aux années 1960. En discréditant l'idée même de sécession, elle contribue aussi à accroître l'autorité du gouvernement fédéral.
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